ah ben si tu te mets aux hétérocères là tu vas encore plus me plaire

Joli début avec ces magnifiques petites alabonia, dommage qu'il y ait que deux espèces !

Je découvre ce fil avec de superbes images et des découvertes
comme l'oecophore nervurée et l'Aiguille marbrée

Merci du partage et avec la qualité en plus!

Hello!!

Je profite d'un repos forcé pour dépoussiérer ce post...
Très absent du forum, j'essaye de profiter de chaque minute de lumière pour continuer mes prospections, entre les gouttes et quand je ne travaille pas.
Je passe régulièrement voir vos posts au petit matin, avant le travail, , et même si je ne laisse pas de mots , sachez que je suis et admire toujours vos parutions
Mes venues seront sans doute très aléatoires jusqu'à l'automne, quand la saison entomo baissera un peu d'intensité!!
Comme la thématique de ce post était, au départ, les petites bêtes à points, je vais leur faire l'honneur de commencer par elles

Cette année est la fin de la collecte des données sur ce groupe, en vue d'élaborer un atlas pour la région Bourgogne-Franche-comté, qui devrait paraître fin 2025. Cela représente quand même un énorme travail de collecte/validation de données, et en tant que bénévole, je me contente d'utiliser mon temps libre pour débusquer ces petites bêtes à droite et à gauche (rien à voir avec les élections...) dans la région.
J'ai pu trouver un peu plus de 30 espèces référencées sur le territoire bourguignon, ce qui n' est pas mal quand tu es tout seul sur une telle surface!
Cet atlas sera incomplet car les collecteurs sont essentiellement des bénévoles, au contraire d'autres régions mieux pourvues en professionnels du secteur.
Voilà pour un petit topo, maintenant, place aux bêêêtes...

85- Oenopia lyncea, la face aux côtés clairs et les 3 tâches jaunes sur le bord inférieur des élytres permettent de la différencier d'autres coccinelles aux tons semblables. On la trouve sur les lisières forestières, souvent humides dans mon secteur, où elle se nourrie de pucerons.


86- La coccinelle à 22 points (Psyllobora vigintiduopunctata) est souvent présente dans mes collectes. Elle affectionne les feuillus de différentes strates.


87- Coccinula rufa, ou coccidule des marais, est petite coccinelle allongée aux tons rouges, plutôt petite, elle est liée aux milieux humides où larve et adulte se nourrissent de pucerons et cochenilles.


88- Une jolie espèce, couleur chair de melon...c'est normale, elle aime les cucurbitacées!!
La coccinelle de la bryone (Henosepilachna argus) est liée à la bryone dioïque dont elle mange le feuillage. Elle fait partie des coccinelles végétariennes, et croque volontiers les feuilles des melons également.



Au début du printemps, une entomo professionnelle et un amateur éclairé , membre de l'Observatoire des Abeilles (OA ), nous ont fait une petite conférence sur les abeilles sauvages et les bourdons, suivie d'une analyse d'espèces sous binoculaires.
Un groupe très intéressant, mais aussi très complexe...identifier les genres se fait avec une clef de 37 pages, et souvent sous binoculaires, alors pour identifier les espèces je vous laisse imaginer la documentation nécessaire .
Je me contenterai pendant encore longtemps de les prendre en photos, en espérant identifier au moins le genre...

89- Halictidae sur chardon, les femelles de cette famille sont identifiables par photo jusqu’au genre...si on a une vue de la base arrière de l'abdomen


90- Nomada sp, possiblement Nomada fabriciana, famille d'abeille coucou parasite d'autres abeilles sauvages. Elles pondent leurs oeufs dans les "nids" d'autres espèces, leurs larves éclos vite et se nourrit des réserves de nourriture stockée par l'espèce parasitée.


91- Andrena sp., les Andrènes comptent beaucoup d'espèces, j'ai pu identifier le genre par une verticale des ailes, le nomnbre, la forme et la disposition des cellules et nervations alaires sont des critères majeurs dans la détermination des abeilles. Toujours faire une photo nette des ailes!!
Cet individu est un mâle, les poils blancs de la face et le nombre de segments antennaires permettent l'identification du sexe.


92- Il existe quelques espèces identifiables sur photo, souvent des femelles d'ailleurs. Des caractéristiques physiques particulières ou les fleurs butinées peuvent être des critères intéressants. Andrena florea, ou andrène de la bryone, est la seule espèce d'abeille avec les deux premiers segments abdominaux rouge, qui se nourrit exclusivement sur bryone....du moins dans mon coin


Je ne pouvais pas finir ce post sans parler de mes copines...les punaises!!
Un atlas est également en cours de réalisation, tout comme des atlas sur les Orthoptères, les Bourdons, les Abeilles sauvages et les Longicornes.
Il est clair que peu de personnes s'intéressent à ces petites bêtes, et donc je m'y colle...avec plaisir!!
La diversité de ces insectes est assez incroyable, et je n'en suis qu'aux balbutiements!!

93-Le pentatome à raies pourpres (Odontotarsus purpureolineata), espèce de milieu thermophile sec, je la trouve sur l'arrière-côte calcaire sur graminées et sur les inflorescences sèches de globulaire commune.


94- Stagonomus venustissimus, petite punaise de quelques millimètres aux reflets violet métallique. Elle préfère les milieux assez frais-humides et se trouve sur les Labiées, galéopsis, lamiers...


95- Elasmucha ferrugata, au look caractéristique. Plutôt de taille modeste, elle affectionne les lieux froid et humide, je l'ai rencontré à chaque fois en forêt de feuillus. Elle se nourrit des baies de chèvrefeuille, viorne....


96- Dyroderes umbraculatus; petite punaise arrondie liée aux gaillets. Préfère plutôt les milieux semi-ombragé et évite les lieux très secs.



Voilà pour cette fois, je vais essayé de ne pas laisser passer 6 mois entre deux posts....
A bientôt!!

Belle série. La 88 est ma préférée

je suis admiratif du piqué de tes photos, ces petites bêtes ne sont pas grosses et ici elles sont merveilleusement bien mises en valeur. Pas encore vu l'andrène de la bryone. La 88

C'est tout à fait ça ! j'admire ta patience et ton travail minutieux sur ces p'tites bêtes qui ne payent pas de mine sur le terrain - et que je continue de mépriser - mais à travers tes excellentes images, assurément je passe à côté de quelque chose !

Frédéric

Même ressenti, je ne vois pas grand chose à rajouter

Les chercher, les trouver, les photographier, les identifier, .............toutes ces petites bêbêttes sont superbement bien mises en valeur. Un super grand bravo à toi

Ah oui, ça pique, et pas seulement les abeilles et les punaises ! Très belles incursions dans des milieux complexes !

Tu fais partie, toi aussi, Thomas, de ces passionnés d'entomologie qui nous font découvrir ce monde foisonnant et complexe des petites bêtes. Descriptifs minutieux et images de grande qualité aident grandement à te suivre sur un terrain dont on imagine la difficulté d'approche et d'identification, des coccinelles aux punaises

Voilà un sujet qui pique bien, en effet, des sujets dont le plus grand nombre est une découverte pour moi. Du fait d'avoir un jardin en friche, je croise pas mal de sortes de punaises, il m'arrive de photographier les plus colorées comme les pentatomes notamment. Je croise même quelques réduves, ce ne sont pas mes préférées
J'ai un faible pour la coccinelle couleur melon.

Merci à vous tous pour vos passages et commentaires, ça fait plaisir!!
On arrive doucement à la fin de saison insectes & Co, les sorties sont de plus en plus pauvres en petites bêtes.
Je relance ce posts avec quelques visiteurs surprises sur ma nappe de battage, ma saison étant axée principalement punaises-longicornes-coccinelles.
Pas mal de découvertes encore cette année qui mettent en avant la variabilité physique des espèces et la magie de la sélection naturelle.

97- En scrutant les prairies, on découvre quelques fois des cuirassés égarés aux sommets des brins d'herbe.
Trox perlatus, un scarabidé amateur de cadavre et excréments...


98-Ptosima undecimmaculata, un bupreste affectionnant les rosacées.


99-Gonioctena viminalis, la chrysomèle cyclope que l'on rencontre sur saule.


100-Le capnode du pêcher, Capnodis tenebrionis, rare dans le nord-est, mais qui peut faire des dégâts sur culture fruitière dans le sud, la larve attaquant les racines des végétaux.


101-Anostirus purpureus, le taupin pourpre affectionne les forêts froides...c'est pas gagné pour son avenir.


102- Au sol, ou dans le bois mort aussi, on rencontre beaucoup d'insectes dégradant le bois et participant ainsi au renouvellement de la forêt.
Le taupin sanguinaire, Ampedus sanguinolentus, un des rares Ampedus a être identifiable sur photo.


103-Au bord des pièces d'eau, vous pouvez rencontrer quelques espèces prédatrices proches des cicindèles. Avec leur tête d'alien, heureusement pour nous qu'elles ne font pas la taille d'un chien
Elaphrus riparius, l'élaphre des rives. La photo ne rend pas grâce à ce petit insecte (6-7 mm) aux faux airs d’œuf de Fabergé.


104- Lamprodila festiva, le bupreste du genévrier. Avec la destruction des genévriers et la multiplication des thuyas, il a changé de nourriture pour le bonheur des propriétaires de haies monospécifiques


105-Une autre espèce de la famille des Chrysomèles, aux allures de tortue de légionnaires romains, la casside. Beaucoup d'espèces, la détermination reste relativement faisable avec des vues dorso-ventrales des individus. Cassida vibex, possible, en attente d'identification. Amatrice de chardons comme beaucoup de cassides.


106-Un producteur de cigares européen, petit par la taille mais grand par le talent. Je vous conseille de regarder des vidéos de se rouleur de feuilles, c'est impressionnant. Le cigarier du noisetier, Apoderus coryli.


107-Un petit anthribe saproxylophage, vivant dans le bois mort de différents feuillus. Tout petit (5 mm), son petit nom renvoit à sa taille et ses couleurs...l'anthribe fiente d'oiseau (Tropideres albirostris). les scientifiques s'amusent énormément avec les noms vernaculaires...


108- La prospection reste une activité dangereuse, au détour d'un battage, sans y prendre gare, vous pouvez croiser.....le diable!!!
Le Grand Diable (Ledra aurita), une des plus grandes cicadelles d'Europe, protégée dans de nombreuses régions de France.



Merci pour votre attention et n'hésitez pas à sortir une belle nappe!!

Je suis jaloux de la qualité de tes clichés. j'ai une petite préférence pour les 100 103 (déjà rencontré) 107 et 108 .
je ne pratique pas le battage, il faudra que je m'y mette, je passe à coté de plein de petites merveilles!

En néophyte que je suis en matière d'entomologie, je m'interroge sur le rôle et la manière de se servir d'une nappe de battage, Thomas. Tu nous en dis un mot? Sinon, j'admire une fois encore et la variété d'espèces et la qualité de tes images

mSimplement excellent ! Merci de nous ouvrir un peu les portes de ce monde extraordinaire tout près de nous (pour combien de temps ?)