Belle région verdoyante...l'histoire est toujours intéressante et j'aime bien les vieilles pierres moi aussi. J'espère que nous aurons droit à quelques macareux...

Alain

Merci Joëlle, Jacques, Christine, Michel, Robert, Gilles, Alain. Merci Jacques pour l’identification de la Bergeronnette de Yarrell que je me suis empressé de corriger.

Robert

Bergeronnette et Choucas ont ici ma préférence.
Texte intéressant.

François

Un pays qui me tente mais plus pour les paysages que pour l'avifaune...
Je vais suivre ton carnet avec plaisir
Sympa la Bergeronnette foncée effectivement (peut-être la ss Yarell).

Stephane

Merci Joëlle, Jacques, Christine, Michel, Robert, Gilles, Alain, François, Stéphane pour vos retours.

Nous nous sommes ensuite rendus à Aviemore situé dans le parc national de Cairngorms dans les Highlands, ainsi qu’à Loch Garten (situé à une douzaine de km de Aviemore où se trouvent des sites de nidification sécurisés, des installations d’observation à l’aide de longue-vue et des caméras à distance), des hotspots pour l’observation des Balbuzards pêcheurs (Pandion haliaetus). Selon la Société Royale pour la Protection des Oiseaux (RSPB), il y aurait au moins 250 couples nicheurs de balbuzards pêcheurs qui prospèrent en Ecosse, soit approximativement 1500 individus, sachant que la population avait quasiment disparu au début du XXème siècle, puisque le dernier couple connu élève sa dernière nichée en 1916 et il faudra attendre les années cinquante pour assister au retour de l’espèce grâce, en particulier, aux actions et efforts de protection de la RSPB; cette quasi extinction ayant été la conséquence de la persécution humaine, la perte d’habitat et la pression exercée par des collectionneurs d’œufs.

Les Balbuzards pêcheurs arrivent d’Afrique du Nord en avril et quittent l’Écosse en août ou début septembre pour rejoindre leur site d’hivernage en Afrique de l’ouest. Des observations ont montré que des Balbuzards pêcheurs qui avaient nidifié dans la réserve de Loch Garten, et qui étaient équipés de balises Argos pour suivre leur trajet migratoire, pouvaient être en transit en France (par exemple, en Maine et Loire) voire trouver des sites d’hivernage. Concernant la nidification et l’élevage des jeunes, le nid est généralement situé au sommet d’un arbre à structure ouverte, avec un perchoir à proximité pour le mâle. A la fin de l’été, la femelle laisse le mâle terminer l’élevage des jeunes. Il laisse alors à son tour les jeunes accomplir seuls leur propre migration. Le suivi par satellite a montré que ces oiseaux pouvant effectuer jusqu’à 300 à 400 km en une journée au cours de leur déplacement migratoire.

Le Balbuzard pêcheur est le seul rapace diurne à avoir un régime composé quasi- exclusivement de poissons puisque selon certaines études les poissons représentent 99 % de son régime alimentaire. A la différence d’autres rapaces comme le Pygargue à queue blanche ou le Milan noir, le Balbuzard pêcheur n’est que très occasionnellement charognard, préférant pêcher lui-même ses propres proies vivantes. Il a développé des adaptations morphologiques et anatomiques spécifiques pour son mode de vie piscivore et sa pratique prédatrice de la pêche : une serre extérieure entièrement réversible favorisant la saisie de ses proies avec deux serres/orteils devant et deux serres derrière, des spicules pointus facilitant la prise de proies (ces excroissances écailleuses de la face interne des serres agissent comme l’ardillon d’un hameçon, empêchant le poisson de se libérer), des narines munies d'une valve membraneuse permettant d'obturer l'orifice pendant la plongée, un plumage épais et huileux l’empêchant de se gorger d’eau et une puissante musculature des pattes.

Parmi les techniques habituelles de pêche, soit l’affût depuis un perchoir au sommet d’un arbre, à proximité d’un étang, ou soit en survolant le milieu à grande altitude pour repérer une proie potentielle et effectuer ensuite des piqués dans l’eau une fois la proie localisée. Le taux de réussites est variable, pouvant fluctuer selon les études entre 25 et 70% en fonction de différents facteurs comme les conditions météo (vent violent, mauvaise visibilité en cas de pluie) et la source de nourriture (taille des poissons).

Quelques mots sur les conditions d’observation et de prises de vues photographiques réalisées à Aviemore à partir d’affûts donnant sur un petit étang d’élevage de truites arc en ciel (Aviemore et ses environs étant connus pour avoir développé des activités touristiques de pêche). Sachant que des Balbuzards pratiquaient la pêche dans cet étang ou les environs, un premier affût fut construit il y a une dizaine d’années, suivi de la mise en place d’un second affût il y a quelques années de cela, ces deux affûts placés à des endroits différents favorisent des angles de prises de vue de face ou de profil. J’avais réservé deux matinées (4h30 à 8h30) afin de diversifier les angles de prises de vue, mais aussi et surtout pour accroitre les chances d’observer les Balbuzards sachant que le taux de fréquentation du site par ces rapaces peut varier d’un jour ou d’un mois à l’autre en fonction de différents facteurs (météo, élevage de jeunes, nombre de becs à nourrir, motivation alimentaire). D’ailleurs, l’un des photographes avec qui je partageais l’affût était revenu à Aviemore car lors de son dernier passage il avait assisté uniquement à une seule plongée du Balbuzard au cours de la matinée. En règle générale, pour les photographier et arriver à les saisir en pleine action, il faut être très réactif car après avoir plongé, il ne reste que quelques secondes dans l’eau.

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Dans cette image, le plongeon n’a pas permis au Balbuzard d’attraper sa proie.

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Un introductif très complet et documenté et de belles et spectaculaires images de ces balbuzards en action de pêche, Robert. Les observatoires de ce site ėcossais ont étė bien placés pour l'observation comme pour les images

C'est une destination intéressante pour les photographes en effet. Autour de chez moi quand les balbu écossais passent en avril et septembre, je n'ai malheureusement pas cette proximité sur des pièces d'eau de quelques dizaines d'ha! superbe rendu avec des truites farios de belle taille. ça doit leur couter un bras d'élever tous ces poissons?! Les 14 16 22 23 et 24 résument bien les différentes phases de cette pêche spectaculaire. Ma préférée: la 23 Une location d'affût qui a bien fonctionné pour toi

Merci pour ces explications ! Tu n'as pas perdu ton temps, il y a de très belles images, par exemple 19, 20, 22, 24.

Gilles

Un affût bénéfique pour toi, merci pour les explications. Belle série, avec pour moi comme point d'orgue 17 et 20.