Cette semaine j'ai fui le mauvais temps bien installé dans les Hautes Alpes. J'en ai profité pour aller visiter la famille à Marseille et pour retrouver l'escalade dans les calanques avec vue sur la Grande Bleue ! Ça fait un bien fou de quitter cette neige après plusieurs mois passé dessus et dessous (quand il neige, je ne parle pas d'avalanche bien sûr)
J'en profité pour amener avec moi mes petites leds et éclairer en espérant voir des espèces du Sud que je ne vois pas chez moi.
580 - Ma sœur habite aux portes des calanques en bordure de pinède où toute la flore du sud est bien présente (thym, romarin, chêne, pin etc....).
Première "coche" avec cette petite
Thera. En France, elle est restreinte à la partie la plus méridionale et la Corse à basse altitude. La chenille vit sur Pinus sylvestris et peut-être d’autres résineux méditerranéens.
Pennithera ulicata (Rambur, 1834) -
Corythée des garriguesFichier(s) joint(s):
_MGL5748.jpg [ 214.26 Kio | Vu 1367 fois ]
581 - Bien que présent un peu partout en France, je ne l'avais pas encore croisé. Ce gros papillon, en France, se rencontre un peu partout. A tendance thermophile, la chenille vit dans les chênaies claires, ainsi que les ripisylves dans le sud du pays. La chenille se développe sur Quercus.
Minucia lunaris (Denis & Schiffermüller, 1775) -
La LunaireFichier(s) joint(s):
_MGL5589.jpg [ 206.51 Kio | Vu 1367 fois ]
582 - Espèce à l’habitus très variable. Cette méditerranéenne migratrice est présente en France depuis le Sud jusqu’au Centre et la côte atlantique. Fréquente les chênaies claires aux feuilles persistantes, le maquis où elle est assez commune. La chenille, polyphage, vit sur Quercus ilex, Q. cocciferus, Arbutus unedo, Cistus, Erica… La chrysalide hiverne, attachée sous une feuille. Elle est très variable et çà peut parfois dérouter pour l'identification. Ce soir là il était assez abondant.
Cyclophora puppillaria (Hübner, 1799) -
Ephyre pupilléeFichier(s) joint(s):
_MGL5732.jpg [ 189.19 Kio | Vu 1367 fois ]
583 - En voilà un que je visais. C'est avec une sincère satisfaction que j'en ai vu trois ce soir là. Europe méditerranéenne. France méridionale. Fréquente les garrigues buissonnantes, les bois de chênes (Quercus ilex, Q. suber, Q. robur) assurant le développement des chenilles. Cette espèce peut être facilement confondue avec
Watsonalla binaria dans les stations où les deux espèces cohabitent.
Watsonalla uncinula (Borkhausen, 1790) -
Hameçon méridionalFichier(s) joint(s):
_MGL5676.jpg [ 199.08 Kio | Vu 1367 fois ]
584 - Voilà une très belle surprise avec cette minuscule noctuelle (étalée elle ne fait que 20mm) qui a bien voulu venir me voir. Je ne la connaissais pas du tout. C'est ce que j'aime dans ces "chasses" nocturnes, on ne sait jamais à l'avance les espèces qui vont bien vouloir venir. Il y a toujours les espèces du moment qui ne sont pas des surprises et il y a les autres.... des précoces, des inconnus et même des espèces qui ne sont pas sensées être là. Celle-ci a toute sa place ici mais c'est une belle observation pas très courante.
En France, elle est strictement méditerranéenne et localisée. Xérothermophile, elle fréquente les garrigues, les maquis, ainsi que les forêts claires et sèches. La chenille se développe également dans les capsules des fruits d’Helianthemum.
Amephana aurita (Fabricius, 1787) -
La Cléophane radiéeFichier(s) joint(s):
_MGL5663.jpg [ 135.55 Kio | Vu 1367 fois ]
585 - Le mâle est généralement à fond jaune plus ou moins orangé, mais il existe des formes à fond blanc. La femelle est ocre avec des dessins plus ou moins distincts. Espèce répandue dans toute l’Europe, l’Asie Mineure jusqu’au Kazakstan. Elle est commune en France dans les bois de pins, même en altitude. Les imagos sont actifs le jour et viennent à la lumière. Les chenilles consomment les aiguilles de divers Pinus. La chrysalide hiverne. Je l'avais déjà vu dans le 04 à la limite du 05.
Bupalus piniaria (Linnaeus, 1758) -
La Fidonie du PinFichier(s) joint(s):
_MGL5668.jpg [ 167.18 Kio | Vu 1367 fois ]
586 - En remontant chez moi j'avais prévu d'allumer dans le bas de la vallée de la Durance. Le fort vent d'Est ce soir là m'a forcé à trouver un vallon abrité non loin de Cadarache (centre de recherche à l'énergie atomique). J'y suis resté deux heures avant de reprendre la route et ... j'ai bien fait !
C'est le troisième de l'année que je vois.
Saturnia pavonia (Linnaeus, 1758) -
Petit Paon de NuitFichier(s) joint(s):
_MGL5643.jpg [ 207.73 Kio | Vu 1367 fois ]
587 - Et bien sûr encore des trouvailles ! En France, elle est présente presque partout, jusqu’à 1500 m d’altitude. L’imago fréquente les bois de feuillus, notamment les chênaies bien exposées. La chenille vit sur Quercus, Fagus, Betula, Ulmus, Populus. Cocons très durs, à base de particules d’écorces, dans les anfractuosités des troncs d’arbres nourriciers.
Harpyia milhauseri (Fabricius, 1775) -
Le DragonFichier(s) joint(s):
_MGL5793.jpg [ 143.71 Kio | Vu 1367 fois ]
588 - Une autre "coche" pas des plus communes.
En France, elle est répandue sur le pourtour méditerranéen, mais localisée. On la rencontre dans les prairies sèches arbustives, les clairières et dans le maquis. Polyphage, la chenille consomme diverses plantes basses.
Recoropha canteneri (Duponchel, 1833) -
Récophore de CantenerFichier(s) joint(s):
_MGL5866.jpg [ 164.19 Kio | Vu 1367 fois ]
589 - Voilà une famille très très compliquée (les Eupithecia) où il faut souvent avoir recours aux genitalias pour arriver à l'espèce. Mais il y a quelques espèces qui sont identifiables sur photo si on tombe sur des papillons frais et non frottés. Bien sûr le biotope, la date aident aussi mais souvent ce n'est pas suffisant. Surtout dans des régions riches où il peut il y avoir beaucoup d'espèces qui volent en même temps.
En France, elle est présente dans les régions méridionales, des Pyrénées aux Alpes, remontant la vallée du Rhône, également en Corse ainsi que, ponctuellement, sur la façade atlantique. Fréquente le maquis et les chênaies méditerranéennes. La chenille se nourrit des inflorescences et des bourgeons de Quercus coccifera, Q. suber, Q. ilex.
Eupithecia cocciferata Millière, 1864 -
Eupithécie du KermèsFichier(s) joint(s):
_MGL5870.jpg [ 200.99 Kio | Vu 1367 fois ]
590 - Encore une coche ! En France, on la rencontre un peu partout, mais elle est moins fréquente que la plupart des autres Orthosia. A tendance hygrophile, elle fréquente les milieux forestiers, les ripisylves et les parcs urbains. Elle butine, au crépuscule et le soir, les chatons de saules. La chenille, polyphage, consomme les feuilles de divers arbres et arbustes, dont Acer, Populus, Quercus, Ulmus, Prunus… On la reconnait assez facilement avec cette bande rouge brique sur les ailes antérieures.
Orthosia miniosa (Denis & Schiffermüller, 1775) -
Orthosie rougeoyanteFichier(s) joint(s):
_MGL5845.jpg [ 168.64 Kio | Vu 1366 fois ]
591 - Et je termine cette virée dans le sud par cette toute petite noctuelle qui butinait du romarin en fleur. Cette espèce semble absente du Nord-Est et beaucoup plus répandue dans le Sud. Avec ses variations chromatiques très importantes, son identification n’est pas toujours aisée. Elle fréquente divers milieux, mais toujours à proximité de boisements de chênes. La chenille se développe sur Quercus.
Spudaea ruticilla (Esper, 1791) -
La Xanthie de l'YeuseFichier(s) joint(s):
_MGL5828.jpg [ 191.36 Kio | Vu 1367 fois ]
Voilà une bonne petite semaine bien remplie et qui m'a permis de voir une dizaine de nouvelles espèces en deux petites soirées d'une heure et demi à deux heures. Mais rien de surprenant lorsqu'on change de biotope, d'ailleurs fin avril et début mai je pense que je vais en rencontrer beaucoup plus si le temps le permet. Merci de m'avoir suivi une fois de plus et je vous dis à bientôt et joyeuses Pâques