Tu as fait une belle rencontre avec le mythique bec-en sabot
Peux-tu préciser la période à laquelle tu te trouvais dans tel ou tel parc,
c'est intéressant pour les futurs voyageurs

Bonne continuation!

Stephane

]Je vous invite à me rejoindre sur mes chemins Zambiens.
J'ai été très sensible à vos messages, encouragements et conseils, je vous en remercie chaleureusement, Joëlle,Dominique,Michel, Puma, Robert, Jacques et Stéphane.
Je consacrerai le chapitre du jour à un petit retour en arrière en nous ramenant à Bangweulu.
Cette zone de marais immense, au nord du pays est inondée une partie de l'année et se voit occupée par des villages sommaires et temporaires pendant la saison sèche, de mai à novembre (Notre voyage de 2019 était en juin). Les gens y vivent de la pêche qu'ils vont vendre dans les marchés des villages proches. Notre camp de base était le Nkondo Tented Camp situé à deux heures de piste du marais. Ce long parcours n'était pas monotone car nous avons traversé de nombreux petits villages salués par des enfants joyeux et sans aucun geste de mendicité. Les villages ont des maisons très soignées et ornées de peintures traditionnelles et souvent attenantes à un petit grenier sur pilotis. Des champs de manioc entourent les villages.



L'arrivée dans les marais se fait en traversant d'immenses prairies d'herbe déjà jaunies où paissent de très importants troupeaux de Lechwe rouge accompagnés de quelques zèbres. Les lechwe rouges ont une particularité anatomique curieuse, leurs pattes avant sont plus courtes que les postérieures. Cette spécificité les rend très à l'aise dans les franchissements des canaux et autres mares inondées.



Et puis les zones humides sont habitées par des oiseaux innombrables que nous avons observé depuis une pirogue légère maniée avec dextérité par un "perchiste".





Les oiseaux évoluent dans un cadre incroyablement fleuri et le vent ploie délicieusement les îlots de papyrus et autres plantes aquatiques, le cadre est harmonieux et très apaisé, nous passons une fois encore des instants magiques et parfaits, tels que nous les avions rêvés.



Et comme j'ai bien compris que vous aviez apprécié la star de cette matinée, je vous montre un bec en sabot en plan général (on devine des lechwe à l'horizon). Nous n'avons pas eu la chance de voir l'oiseau en vol, et bien entendu nous n'avons rien fait pour l'énerver ou le faire décoller. D'après le piroguier les shoebill n'aiment pas le vent, et ce jour là il soufflait assez fort.



Nous avons quitté les marais pour rejoindre Kapisha et ses Hot springs où la baignade fut bien agréable. Nous avons un peu randonné dans des collines buissonneuses où avait du marcher autrefois David Livingstone peu de temps avant sa mort (son coeur est enterré en Zambie un peu au nord de Kapisha). Nous avons apprécié les pistes, les marchés, les paysages. Longues routes mais jamais ennuyeuses quoiqu'assez inconfortables.








Je profite de la route pour faire une parenthèse sur un sujet qui nous a préoccupé, les feux de brousse, nombreux et pas toujours bien maîtrisés. Certaines photos en ont souffert à cause de sols calcinés , de ciel noirci de volutes déplaisantes. Nous n'avons pas pu éclaircir si ces brulis étaient volontaires, pour favoriser la repousse des prairies, pour éloigner les animaux sauvages des champs cultivés, ou simplement des feux de pyromane. Nous n'avons pas eu de réponse convaincante, par contre si nous en avons observé un grand nombre en JUIN 2019, nous n'en n'avons presque plu observé en 2021 en octobre.



Et pour achever cette Mà Jour, je vous offre une belle fleur et une image de cette longue route vers d'autres paysages.

D'abord un grand bravo pour avoir réussi à mettre les photos au format forum
Pour la correction de la date de MAJ sur le titre, j'ai fait le nécessaire et je t'envoie une explication pat MP....

Mais revenons à ton post ,il est passionnant ,bien réalisé, varié ,vraiment dans l'esprit "carnet de route"
Ce troupeaux de Lechwe rouge est impressionnant !
Le bec ouvert me fait envie car je n'ai pu le rencontrer lors de mon voyage au Botswana et au Zimbabwe .
Incroyable le nombre de rencontres que tu as fait avec le bec en sabot ,d'après ce que petit-robert nous avait relaté il n'est pas évident à approcher!
Les 4 dernières sont très intéressantes pour nous faire découvrir ce pays .
On pourra juste regretter un manque de netteté sur l'ensemble du post ,en partie du, je pense à un matos pas à la hauteur de ta passion, et aussi peut être à une difficulté à le maitrise et à la pdv et en post traitement, mais cela vaut le coup de s'accrocher .
Dominique

Je reconnais bien volontiers mes manques en matière de technique photographique, mais je suis d'abord un contemplatif et je me suis mis à la photo il y a fort peu de temps (je trouve cependant que la compression et les crops n'arrangent pas mes images). C'est un peu la même chose pour l'ornithologie, je fais des progrès depuis deux ou trois ans, mais de là à atteindre le niveau d'expertise de vous autres....il y a un gouffre.
Merci à tous.

Dis toi que si tu t'accroches cela va venir et c'est plaisant même quand on est contemplatif de progresser dans ce domaine .
Quand je suis arrivé sur le forum(en 2010 et après plus de30000 messages depuis... ) ,je n'étais guère plus doué mais grâce à l'aide d'un certain nombre de membres bienveillant mais aussi critiques j'ai pu progresser et dans la connaissance de la faune et dans la technique de la pdv en amont et en aval .
Aussi je me dois de renvoyer l'ascenseur aux nouveaux quand ils sont motivés .
Ah aussi une chose, il est bon d'aller de temps en temps commenter aussi les post des autres membres, car ce forum est un lieu de partage et même si tu ne te crois pas capable d'apporter des commentaires constructifs, le fait de s'y atteler aide aussi à la progression
Dominique .

Une sélection d'images bien pensée équilibrant scènes de vie des populations locales, faune et flore . Je ne reviens pas sur les petits problèmes de netteté, d'ailleurs plus présents sur les images à longue distance que sur les images de proximité, mais il est certain que les conditions de prises de vue en voyage ne permettent pas toujours de prendre le temps de peaufiner les réglages de son matériel. Tout cela vient avec l'expérience

Bonsoir,
Impressionnant ce champ (troupeau ) de Lechwes rouges ... !!!
J'en avais vus au Botswana en nombre dans les marécages, mais quand même pas à ce point .
Un bel oiseau, le Bec ouvert, quand on peut l'approcher suffisamment et en faire un cadrage vertical .

Je découvre un pays inconnu, et j'attends patiemment la suite . Merci.

(Si tu souhaitais harmoniser ensemble de ton récit du point de vue taille des images, tu peux revenir sur tes posts précédents par le bouton "Editer" -en bas à droite du post- et y échanger les images avec les mêmes de taille supérieure )

...

Je suis aussi impressionné par cette troupe de Lechwes rouges, on dirait un "feedlot" de bovin au Brésil ou en Argentine!
C'est sûr qu'après leur passage il ne doit plus rester grand-chose au sol!!!
J'aime beaucoup le panachage entre les scènes de vie là-bas et les scènes animales.
Je rejoins aussi les ami(e)s sur les problèmes de netteté, mais on a tous commencé comme ça!

Avant de repartir sur mes chemins zambiens, je remercie Joëlle, Dominique, Michel, Robert et Jacques pour leur intérêt et leurs conseils très encourageants.
Faisant fi de toute chronologie, nous retournons pour cette MàJ à Buffalo Camp au coeur du PN de North Luangwa.
Il s'agit d'un endroit fort isolé que nous avons rejoint après huit heures de piste parfois difficile depuis Kapisha avec des zones de relief encaissées et touffues. A l'arrivée nous avons eu le plaisir d’être accueillis par Mark Harvey en personne puisque en ce 9 juin 2019 nous étions dans les premiers visiteurs de la saison.
Le camp est en effet démonté chaque année en novembre parce que le PN est fermé et inaccessible jusqu'à la fin mai où Mark avec une équipe de 20 ouvriers le remontent pour l'ouverture de la saison sèche. Le camp est entièrement réalisé avec des matériaux naturels pris ou fabriqués sur place. A notre arrivée seules deux cases 'sur un maximum de 10) et la case mess étaient érigées.
Le camp est établi sur l'une des rives de la rivière Luangwa, au droit d'un méandre. Chaque rive est un refuge de milliers d'oiseaux et les éléphants, buffles, koudous pukus et impalas ne cessent d'y aller et venir. La dernière nuit un groupe de 13 lions a fait une longue pause sur la rive opposée avec un concert de rugissements magnifiques qui nous a tenu éveillés et nous ont fait sentir à quel point nous étions privilégiés d'être là tout simplement.
Voici la vue que nous avions depuis notre case "impulupulu" ce qui signifie koudou en langue lozi.



Ces trois jours ont été marquants. Le safari matinal à pied, accompagné par Mark lui même restera un moment qui fait date dans nos expériences africaines. Il faut dire que Mark est passionné et passionnant. Sa famille est installée depuis des lustres en Rhodésie/Zambie. Son aieül un officier brittanique Stewart Gore-Brown s'est impliqué dans la marche vers l'indépendance et a fondé le fameux domaine de Shiwa Ng'gandu. Quant à sa concession pour buffalo camp, la famille Harvey a pu y prétendre en hommage à l'action des grands parents de Mark qui ont beaucoup œuvré contre le trafic d'ivoire, les ventes d'armes et le braconnage. Ils ont même eu droit à des funérailles nationales après leur double assassinat par des membres infiltrés de l'ANC, jamais tout à fait élucidé.

Une fois installés, que ce soit en safari, depuis la terrasse de notre case où lors des veillées le spectacle a été permanent à Buffalo camp pour notre plus grand plaisir. En voici quelques images.





L'image suivant fait un zoom sur le type de matériaux et les liens qui constituent les cases du camp, avec un visiteur discret et éphémère.



Sur la rive opposée deux mastodontes



Et où que l'on soit, quelle que soit l'heure, la magie de North Luangwa....









Cette image ne trouvera pas grâce auprès des puristes, mais je l'aime bien et comme beaucoup de débutants en la matière j'ai souvent de la peine à jeter les photos médiocres lorsqu'elles ont un sens pour moi.



Encore une sans doute très médiocre, mais que j'ai eu tellement de difficulté à réussir. .



Et comme toutes les belles choses ont une fin, nous allons quitter Buffalo camp. Notre prochain rendez-vous sera dans le parc National de KAFUE qui avec 400km2 est le plus vaste de Zambie et le second d'Afrique. Il est constitué de trois secteurs naturellement reliés et nous avons séjourné en juin 2019 en zone centrale et en octobre 2021 nous avons silloné les Busanga plains en zone nord puis les Nanzhilla plains au sud.

Tu me fais envie avec ces lieux hydiliques et qui ont l'air si sauvages
As tu vu le Drongo devant les éléphants?

Pour le Tisserin, j'opterais pour Tisserin intermédiaire femelle ou éventuellement Tisserin safran

Merci Michel, je suis heureux que mon récit Zambien te convienne. J'avais bien vu le drongo brillant, mais je n'ai pas osé le mentionner dans ma légende tant il ne peut rivaliser en taille.
Bien à toi.

Que ce fil est passionnant à suivre, et si les clichés ne sont pas toujours à la hauteur au niveau technique (et tu en es bien conscient étant débutant en ce domaine) je parcours tes post avec gourmandise, car tes textes associés aux clichés documentaires sont super bien présentés et tu nous expliques la vie de cette famille Harvey de belle manière , et l'énorme travail que générations après générations ils ont réalisé pour la préservation de la faune dans ce pays .
A propos du cliché 37 ,tu signales, je cite: Cette image ne trouvera pas grâce auprès des puristes, mais je l'aime bien et comme beaucoup de débutants en la matière j'ai souvent de la peine à jeter les photos médiocres lorsqu'elles ont un sens pour moi. et je suis bien d'accord avec toi car beaucoup de photos ont une histoire et touche le coeur de leur auteur ,alors tu as bien fait de nous la présenter .

Merci encore pour tous les efforts que tu fais pour nous présenter un carnet de route de qualité ,sachant très bien(nos échanges MP m'ont permis de le découvrir...) que tu ne maitrisais ni le numérique ni le post traitement, mais les progrès sont là bravo
Dominique

Ce carnet est bien agréable à suivre malgré effectivement une qualité
d'image perfectible
Je me permet de t'identifier les oiseaux que tu nous présentes comme
les Moineaux gris, le Choucador à oreillons bleus et le Guêpier à front blanc de la 30.

En 33, tu as un Tisserin safran et en 38, un Engoulevent musicien!

Continue à nous distraire à ta façon, c'est parfait!

Stephane

Le carnet de route d'un passionné, rencontrant des gens passionnants (j'avais en effet lu l'histoire de cette famille Harvey), avec des images qui sont autant de témoignages de la faune locale

Bonjour,
j'ai profité du délai de rigueur de trois jours avant de vous emmener à Kafue pour corriger les images de mes deux premiers post qui sont désormais toutes au format forum.
Merci pour tous les conseils et encouragements reçus tous bien agréables et profitables.
Amicalement. posting.php?mode=reply&f=162&t=69824#