Initialement nous avions prévu de passer quatre nuits ici à Tarcolès pour visiter le parc de Carara, la mangrove en bateau et les plages et lagunes qui entourent notre logement. Pour les retards évoqués plus haut nous n'en passerons que trois. Le lendemain pour changer un peu et pour nous habituer à ce qui va être notre quotidien, nous voilà parti pour la réserve de Carara qui est composée de forêts assez denses où serpentent plusieurs sentiers plus ou moins larges. Il fait très chaud mais le couvert végétal nous protège du soleil. Par contre pour la photo c'est beaucoup moins bien.

13 - Florent et Philippe partent d'un côté et François et moi même nous partons de l'autre. Commence un jeu de chat et de la souris avec les mouvements furtifs que nous devinons plus que nous ne voyons. Non pas que les oiseaux soient particulièrement farouches, c'est juste lié à l'environnement très sombre et encombré.
Ce n'est pas la panacée mais je réussi malgré tout à rencontrer mon premier Momot.
Motmot à sourcils bleus


14 - Dans ces environnements, il faut avoir beaucoup de chance pour tomber sur un oiseau posé. En général on repère les mouvements en essayant de voir vers où l'oiseau va ensuite se poser. Si c'est parallèle au sentier et pas trop haut dans la canopée c'est jouable sinon c'est mort.... Et c'est souvent la seconde option. Mais à force de persévérer on arrive à sortir quelques images "potables".
F4 - 3200 isos - 1/250" - mesure spot
Tamatia de Lesfrayne


15 - Ici je ne travaille qu'en vitesse extrêmement lente. J'avais déjà choisi cette option lors de mes précédents voyages dans des milieux similaires. C'est un choix sachant très bien que le manque de vitesse me fait louper beaucoup de photos. Mais je ne monte pas plus haut que 2500/3200 isos. Le 1Dx est donné pour beaucoup mieux mais force est de constater que lorsqu'on croppe même légèrement et que les fonds sont sombres on arrive vite à des photos très bruitées qui ne me plaisent pas du tout. Et ce défaut arrive déjà à 2500 isos selon les conditions.
Donc j'arrête de respirer, je suis bien posé sur le monopode ou les coudes bien calés et je shoote en rafale lorsque l'oiseau est statique.
Grimpar cacao


16 - On aurait tendance à écrire que les oiseaux qu'on trouve en forêt sont rares tellement on en voit peu. Mais je pense qu'ils ne le sont pas et que c'est juste lié au milieu et à notre incapacité à les découvrir.
Batara capucin


17 - Au moment le plus chaud de la journée nous nous replions vers la voiture avec bien peu de photos dans nos cartes. Décidément ces forêts ne sont guère propices à la photo animalière, en tout cas c'est mon sentiment.
En attendant la seconde équipe, qui n'aura guère fait mieux que nous, j'ai pris mon macro et j'ai photographié les papillons qui volaient autour du parking.
Hermeuptychia hermes


18 - Comme beaucoup de papillons à l'étranger, les noms vernaculaires en français n'existent pas. Ça tombe bien, celui-ci je ne l'ai pas encore identifié.


19 - Voilà une hespérie originale avec sa tête toute jaune.


20 - L'après midi nous irons manger un morceau dans un grand lodge luxueux pour profiter également de ses jardins et sentiers. Ça nous changera de la pénombre des forêts.
Tyran audacieux


21 - Tout de suite la qualité et les compositions des photos s'améliorent.
Geai à face blanche


22 - Une grande migratrice que j'avais loupé au Québec.
Paruline jaune


23 - Celui là est inratable tellement il est bruyant. Souvent en couple, ces oiseaux se posent systématiquement dans la canopée pour manger les fruits des arbres. A présent protégé, il semble que la population de ces oiseaux se porte bien au Costa Rica. J'ai profité ce jour là d'un mirador pour faire des photos à hauteur.
Ara rouge


24 - Apparemment nous arrivons en plein déménagement !
Organiste de brousse


Je vous laisse digérer ces quelques photos tout en vous remerciant.

Bonjour


Un début de voyage qui démarre plutôt agréablement
Même si les conditions ne sont pas des plus facile, les photos sont belles et que de couleurs.....

À plus Stéphane

On comprend combien l'environnement joue sur l'observation comme sur l'image, Robert, mais beaucoup d'entre nous s'en satisferaient, en tout cas pour le regard neuf du non voyageur. Des espèces inconnues, et des images plus que potables compte-tenu des conditions de prises de vues. C'est et cela reste un partage de choix!

Je vois que tu as su te rattraper avec la paruline jaune
Pour le reste on imagine facilement à travers tes textes et photos la difficulté du challenge proposé.
Ta connaissance et maîtrise technique ,ton habitude de ces espèces dans ce type de milieu te permettant de tirer ton épingle du jeu et de cocher de manière qualitative .
Oiseaux variés + papillons, tu as eu de quoi t'occuper entre la photo sur le terrain et l'identification le soir à l'apero .
Dominique

Robert,

Sous la canopée ,les arbres protègent du soleil,mais comme tu le soulignes ce n'est pas l'environnement idéal pour des bokeh aux petits oignons... mais on ne peut tout avoir
Sur cette mise à jour le tamatia et le papillon du 17 sont une réussite dans une harmonie de tonalités chocolat
François

Une belle mise à jour où j'apprécie particulièrement ton Ara rouge à hauteur
et le geai superbement intégré dans son environnement

J'avais pris une après-midi dans cette forêt sêche de Carara et je me souviens
de la chaleur accablante! j'y avais photographié 3 espèces de manakins ,
le tamatia et un beau jacamar de mémoire mais pas de belles images dans
ces sous-bois chargés .
Avez-vous dormir au Cerro lodge?

Je suis toujours émerveillée devant la rapidité à sélectionner et poster des photos au retour de voyages de certains d'entre vous.
Encore une destination qui va nous émerveiller avec tous ces beaux oiseaux! et si en plus tu ajoutes les papillons, je vais me régaler doublement. Deux beaux débuts, on ne sent pas du tout ta difficulté à shooter dans la forêt sur tes photos, elles sont nickel.

Non Stéphane, on était rive droite du rio sur la plage. Sympa et deux fois moins cher mais des chambres très petites. Mais bon on s'en est accomodé et il y avait une petite piscine.

Merci à vous tous

Merci pour ta réponse Robert!
Au fait, ton Motmot est en fait un Motmot à sourcils bleus

Tous les Momots observés là bas sont classés Momot de Lesson. Je regarde çà de plus près cet après midi.

Je prends ton fil sur le Costa Rica avec un peu de retard mais je vais le suivre avec un grand intérêt pas seulement pour la biodiversité qu’il laisse entrevoir vu le nombre de jours que vous avez passés dans ce magnifique pays, mais aussi parce qu’il va me rappeler de bons souvenirs ! Un fil qui démarre fort d'ailleurs avec une belle qualité d’ images dont mes préférées, dans la série 1, le héron vert (7), l’Urubu noir (9) et la paruline obscure (12). De très belles images aussi dans la série 2 avec un + pour le Momot de Lesson (13), le Grimpar cacao (15) et l’Ara rouge (23).
Merci d'avoir accompagné tes images d' infos techniques sur le choix de vitesses lentes afin de limiter la montée en ISO dans ces biotopes où la luminosité est souvent réduite. Je serai curieux de savoir quel(s) téléobjectif (s) tu as utilisé durant ton séjour. As-tu privilégié un gros télé type 500 mm même si tu devais marcher pendant de longs moments dans les milieux forestiers ?

Robert

Tu as raison Stéphane, c'est un Motmot à sourcils bleus. Je vais corriger

Je n'utilise que le 500mm f4 et le 1Dx parce que je n'ai que çà. Mais quand je vois les difficultés que nous avons eu tous les trois avec nos 500mm f4 (Philippe avait un 300mm avec un extender 1,4) je ne vois pas du tout comment j'aurai fait avec un objectif qui aurait une ouverture moins importante (f5.6 ou f6.3).
En forêt j'étais quasiment tout le temps à moins de 1/500" et souvent beaucoup moins que çà.

Florent avait pris son petit 400mm f5.6 au cas où on aurait eu une panne ou une casse pour continuer à faire des images. Merci à vous tous

Je retrouve avec plaisir ta patte pour nous présenter tes découvertes.l La liste des coches va donc s'allonger Votre langue de contact était l'espagnol ou l'anglais?

François parle très bien l'Espagnol. En tout cas beaucoup mieux que nous pour l'anglais. Il intervenait donc pour les palabres et les endroits où les Costa Riciens ne parlaient pas ou peu l'anglais. Sinon avec l'anglais pas de soucis

Merci de nous faire partager votre voyage, et qui plus est avec des images d'un telle qualité.

Gilles