Superbe scènes des biches "au pas de course"

Belle série dynamique bien captée

Merci Dominique et Rémy pour vos retours.

Lorsque je me réveille le 23 septembre, une autre surprise m'attend. Je constate que j'ai toutes les grosses articulations douloureuses et plus de tonus musculaire. Je comprends immédiatement que la petite bactérie avec laquelle je vis depuis 35 ans, (Borrelia burgdorferi ou consœurs, agent de la maladie de Lyme), a décidé de s'exprimer pour la 7ème fois. Rien d'alarmant en soi, si ce n'est que je sais que pendant une bonne quinzaine de jours, je vais tout juste être bon à me traîner du lit au canapé et du canapé au lit. Inutile de préciser que le moral est quant à lui au fond d'un puits...
Le 10 octobre, j'ai repris du poil de la bête, et même si je suis bien incapable d'envisager de grimper en montagne, j'estime que je suis apte à faire quelques kilomètres, à plat, en forêt landaise proche de la maison. Je pars donc 2 heures avant le lever du jour, peu confiant, car en principe, le brame se termine vers le 8 octobre, dans le coin où j'ai choisi d'aller...
Photo 757 : vers 7h 30, je suis en bordure de la place de brame bien vide lorsque j'entends bramer une fois, à environ 500m. Aucun autre raire ne lui répond ! Je monte ma toile et je m'installe sans trop y croire. A 8h 15, un cerf sort et traverse la clairière sans s’arrêter et sans bramer. Au vu des croûtes qu'il arbore sur la tête et de l'état de son bois gauche, je me dis qu'il a pris cher et que ce n'est sûrement pas le maître de place.


Le temps s'écoule et rien ne se passe, tout est calme. Si l'espoir fait vivre, pour l'instant, c'est plutôt le doute qui s'installe...
Photo 758 et 759 : le temps est doux, le cadre agréable, l'affût confortable, le vent est modéré, stable et régulier, j'ai de la lecture et de quoi manger ce midi et je me dis finalement que je suis aussi bien là, qu'à me morfondre à la maison. D'ailleurs, un couple de fauvettes à tête noire a décider de me distraire, en venant picorer les baies du raisin d'Amérique, proche de l'affût.


Photo 759 : après Monsieur voici Madame.


Les heures passent et j'alterne la lecture avec des phases d'assoupissement. Enfin, à 19h 00, j'entends un brame puissant à environ 400m en face de l'affût. Un autre, tout aussi déterminé, lui répond aussitôt sur ma droite un peu plus près de moi. Me voilà tout requinqué même si je me dis que d'ici qu'ils sortent, s'ils doivent sortir, il fera nuit. Le boîtier affiche 3200 iso ; f/4 ; 1/80éme.

Photo 760 : le doute revient, car aucun autre raire n'a résonné ! Soudain à 19h 26, un beau cerf sort sur la clairière. Le viseur affiche 5000 isos, f/4 et 1/60 éme. Il ne brame pas et marche d'un pas décidé.


Photo 761 : le bruit d'une branche cassée me fait tourner la tête et je vois qu'un autre 12 cors est sorti dans les hautes molinies qui bordent la clairière.


Photo 762 : ils sont trop proches de moi pour les cadrer tous les 2 et je dois choisir. Je décide de me focaliser sur celui qui est sorti le premier et qui est aussi le plus dégagé.


Photo 763 : ils marchent à 15 pas l'un de l'autre en roulant les épaules.


Photo 764 : ils se toisent en silence, reproduisant toutes les attitudes de l'autre. Si l'un s’arrête l'autre en fait autant, si celui-ci baisse la tête, celui-là le fait aussi... On dirait le jeu du miroir.


Photo 765 : ils approchent toujours, marchant au ralenti, décomposant tous leurs pas, se jaugeant l'un l'autre et tout cela en silence.


Photo 766 : je les entends maintenant respirer et je peux sentir leur odeur.


Photo 767 : voilà la dernière photo que je m'autorise, car je suis certain que si je continue, ils vont entendre les déclenchements, d'autant que l'autre est encore plus proche de moi.


Ils passent à quelques mètres de l'affût et font volte-face.

Photo 768 : le premier sorti regagne le centre de la clairière alors que l'autre rentre en forêt par où il était sorti.


Tout cela n'a duré que 6 minutes et dans un silence absolu. Le viseur affiche maintenant 12800 isos ; f/4 ; 1/160éme.
A suivre...

Sympa ce couple de fauvettes pile poil au même endroit

C'était la seule fenêtre de tir que j'avais sur la gauche de mon affût mais c'est vrai que j'ai trouvé cela aussi assez drôle en triant les photos.

Vraiment dommage cette rechute à une période ou tu as besoin de toutes tes forces .Mais l'essentiel est que cette saloperie récurrente soit à nouveau en sommeil .
Ta patience a été justement récompensée pour un nouveau moment d'observation dans l'intimité de ces 2 beaux cerfs ,de l'adrénaline de belles photos ,tu as du redescendre le coeur léger .
766
Et bravo aussi pour les fauvettes .
Dominique

Belle série malgré son triste début.
J'aime bien l'image de madame Fauvette avec une baie dans le bec.
Et aussi les portraits de cerfs dont la marche paralléle était prometteuse mais a avorté, comme souvent.

François

Ça sent la fin du brame, ils ont perdu leur superbe et sont plutôt maigrichons tes deux gaillards.
Mais quand même de super moments pour toi et quelle proximité
Un pour Madame Fauvette à tête noire (qui a la tête marron d'ailleurs!)

Bon rétablissement

Une fin de brame contrarié par un problème de santé, mais tout de même une belle observation comportementale que ta série d'images illustre parfaitement, Chris J'aime bq aussi les fauvettes à tête noire, en particulier la femelle baie dans le bec

Pour te faire patienter, les fauvettes t'ont fait honneur. Quand aux cerfs, la 762 me plait bien dans cette scène de rencontre que tu as bien décrite

Une fin de brame que tu as su très bien mettre en valeur, sans oublier le très joli couple de fauvettes.

Bien amoché le premier...madame fauvette est superbe quant à ls dernière scène, de quoi te mettre un peu de baume au cœur suite à ces soucis de santé qui ont avorté l'essentiel de ton brame

Alain

les fauvettes bien sûr mais les proxies du brame sont terribles, avec une pref pour les N 160 et N166

une journée affût pour oublié ta déconvenue c'est pas si mal! tu ramènes une bonne série. C'est vrai qu'ils ont perdu de leur superbe ces trois cerfs. Ma préférée le 766. ta version botanique du raisin d'Amérique diffère un peu de ceux qui se ressèment dans mon jardin.

C'est invasif ce raisin d'amérique ?
Sinon, dommage tes problèmes de santé mais personnellement je trouve cette dernière série plus agréable dans ce biotope que les alpages un peu aride. En plus si c'est à "deux pas " de chez toi ...