Toujours super actif, Robert! Cela nous vaut tout un tas de sujets aussi passionnants les uns que les autres où l'on va de découvertes en découvertes dans ce petit monde de la nuit... ou du jour! Comme à chaque fois, images et textes sont au top!
Sympa Alain, chevelure au vent!

A part Alain, je n'en connais aucun
Heureux que tu aies trouvé un nouveau terrain de jeu, et tout de suite tu excelles

Nous aussi on compte... sur toi pour nous faire découvrir toutes ces petites merveilles ! Je me pose une question : ces zones d’altitude doivent-elles leur relative richesse en espèces à l’absence d’interventions humaines “toxiques“ ? Par rapport à une plaine céréalière par exemple...

Sans aucun doute, ces milieux d'altitude, surtout l'étage nival. Quand je pose mes fesses sur un sommet je me dis souvent que cet endroit n'a pas changé depuis quasiment 16000 ans (fin de l'age glacière et le retrait des glaciers).

Se sont des milieux très préservés quand on compare au reste, sans aller aux plaines céréalières où là il n'y a plus rien ou presque. Mais tu as bien fait de souligner "riches en espèces" et non pas riche tout court. Parce qu'en altitude c'est rarement l'abondance. Il y a beaucoup d'espèces mais elles sont souvent visibles à dose homéopathique. C'est d'ailleurs pareil pour les oiseaux et tous les autres ordres.

Alain (49) et Jacques et tous ceux qui fréquentent ces lieux se sont rendu compte assez vite que pour prendre un oiseau en photo ce n'est pas simple. Je ne veux pas comparer ce qui ne l'est pas ni mettre en compétition tel ou tel milieu, mais lorsque je vais en Bretagne, en Camargue, par exemple c'est quand même beaucoup plus simple de remplir une carte mémoire qu'ici. Et si on veut de la diversité il faut acheter de très bonne chaussures et un gros sac à dos.

Pour en revenir aux papillons, les "spécialistes" m'ont expliqué que les meilleurs endroits pour installer une lampe sont les endroits où le terrain a été le moins chamboulé. Où la végétation perdure depuis des décennies et si c'est plusieurs siècles c'est encore mieux. C'est donc beaucoup plus facile de trouver ce genre d'endroits en montagne qu'en plaine ou sur la côte. Donc pour conclure, j'ai de la chance et c'est normal si je dégotte des papillons peu courants qui ont disparu de beaucoup d'endroits en France.

Merci à vous tous.

Encore et toujours cet inventaire d'hétérocères que tu photographies avec talent. Je vois qu'Alain avait sorti l'artillerie et qu'il semble avoir le pied montagnard!

Un petit moment que je n'étais pas venu visiter ton fil.
Il est toujours aussi captivant et chronophage même quand, comme moi, on essaie même pas de lire les noms des papillons...

Tes images bien-sûr, la passion qui t'anime, les explications qui accompagnent les clichés, les ambiances nocturnes que l'ont imagine bien, autant d'ingrédients qui font que ce fil, que j'ai lu quasiment dans son intégralité, est un pur régal !
Merci à toi !

Super belles photos, y'a rien à redire si ce n'est ta passion et motivation qui t'animes Et alors sur le terrain en direct live, une sortie en ta compagnie est plus qu'enrichissante

C'est le moment où il faudrait pouvoir se cloner pour faire tout ce qu'on veut. Mais c'est comme çà chaque année, il faut faire avec et faire au mieux.

467 - Le mois de juin, malgré une météo plus que moyenne a été "productif". Je ne sais pas si c'est la chance du débutant, mais ce qui est sûr c'est qu'il en faut de cette chance pour voir certaines raretés. Lors d'un échange avec Roland Robineau (celui qui a fait le guide des Hétérocères de France), il m'avait parlé de quelques "grandes" raretés visibles autour de chez moi. J'avais visionné les stars en question histoire de voir à quoi elles ressemblaient et puis c'était parti dans un coin de ma tête.... Jusqu'au soir du 26 juin dans la vallée de Freissinières. Un soir d'une extrême richesse où je vais noter plus de 90 espèces avec quelques "belles" coches dont cette belle géomètre.
Comibaena bajularia - Le Verdelet


468 - Et puis en milieu de nuit je vois une petite tordeuse en bas du drap... "oh toi tu me rappelles quelque chose".
Et voilà une des "Grande rareté" observé à nouveau dans cette vallée. C'est la troisième donnée en France (1998-2010) et toujours au même endroit. Pourtant cette tordeuse est inféodé aux mélèzes présents partout. Pourquoi qu'ici ? Un mystère de plus...
Bon je vous l'accorde, elle n'est pas très flashie mais ... rare quand même.
Cydia zebeana (Ratzeburg, 1840)


469 - La nuit sera très riche et colorée, surtout avec des espèces beaucoup plus courantes.
Cidaria fulvata - La Cidarie fauve


470 - Il faut dire que les géomètres ont sorti le grand jeu ce soir là.
Eulithis prunata - Cidarie du Prunier


471 - D'autant plus beaux que j'ai eu à faire qu'à des papillons qui venaient quasiment d'éclore. Mais les autres familles ont aussi sorti les beaux habits.
Callimorpha dominula - L’Écaille marbrée


472 - Beaucoup de sphinx également. Ce soir là j'ai eu quatre espèces différentes.
Hyles vespertilio - Le Cendré


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473 - J'avais écrit que je vous parlerai d'un papillon étrange qu'on ne voit pas souvent.... et pour cause. Nous rentrons dans une famille bien étrange : les Sésies".
Car se sont bien des papillons même si ils ressemblent à des hyménoptères. Pour la plupart des espèces, ils ont pris leurs couleurs, leurs formes et même leurs façons de voler. Complètement diurnes ils passent inaperçu à butiner les fleurs comme "tous les autres".
A moins de les avoir au quotidien dans son jardin (comme Florent), il faut des phéromones pour attirer les mâles.


474 - Il faut connaitre aussi leur biologie et surtout leurs heures de vols. Ou plutôt le créneau horaire où les mâles seront attirés. Par exemple pour cette espèce il faut aller où il y a des peupliers, les plus vieux possible, et savoir que les mâles ne seront attirés qu'entre 14h et 18h30 ! Et bien sûr connaitre leur période.
Paranthrene tabaniformis - Petite Sésie du Peuplier


475 - Daniel M. a testé ces phéromones des années durant pour une société hollandaise pour connaitre leurs efficacité et quand les utiliser. Ces horaires, d'après lui, doivent très certainement correspondre aux moments où les femelles dissipent les leurs pour attirer les mâles.
Bref, le premier jour j'en ai eu sept. Mais il ne faut pas rêver, l'illusion (des phéromones) ne dure pas. Elles arrivent, tournent quelques secondes et repartent illico....
Paranthrene tabaniformis - Petite Sésie du Peuplier


Voilà encore un moment de Nature très intéressant que j'ai découvert cet été. Je n'ai pas eu le temps d'aller prospecter d'autres zones mais je ne vais pas tarder. Il me reste deux autres espèces à attirer avant la fin juillet. L'une est attirée par les chênes et l'autre par les muriers et groseilliers sauvages. On verra bien si çà fonctionne, reste à trouver ces essences pas très répandues dans ma région.

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476 - Sinon j'ai repris le chemin des sommets pour chercher mon petit "Graal" qu'on ne trouve qu'au dessus de 2500m d'altitude. Comme ici à 3180m où j'ai posé mes fesses pour casser la croûte avec une veste chaude. Il faisait bien friquet alors que la France sue.


477 - Un bien petit Graal qui ne paye pas de mine. Pas plus grand qu'un petit azuré ces papillons strictement montagnard se déguste à dose homéopathique. On les aperçoit voleter souvent sur les crêtes exposées aux vents où on ne le voit souvent qu'en les dérangeant avant qu'ils ne plongent d'un côté ou de l'autre dans le vide portés par les vents. Celui-ci je le croise dans les massifs calcaires. Je l'ai vu plusieurs fois butiner les Saxifrages à feuilles opposées.
Psodos alticolaria - La Psodos des sommets


478 - Celui-la par contre je l'ai souvent rencontré dans les roches métamorphiques. Comme le lièvre variable ou le lagopède je suis admiratif de ces espèces qui vivent à ces altitudes depuis des lustres. On imagine à peine toutes les étapes de l'évolution qui leur a fallu pour en arriver là, impressionnant.
Psodos canaliculata - La Psodos tremblante


Voilà pour aujourd'hui, j'espère ne pas trop vous ennuyer avec mes petites bébêtes. A bientôt avec sans doute d'autres couleurs, d'autres formes ou peut-être quelques petites raretés qui sait ?

Encore une série bien colorée pour ces séances de nuit. Bravo pour la sésie du peuplier, tu trouves où ces phéromones? Moi c'est au gré de mes affûts dans le jardin que je découvre celles qui y vivent

Par contre je pense ne jamais rencontrer tes psodos

Des espèces rares, les mystères de la nature et toujours de superbes images, Robert. Une MAJ une fois encore passionnante

une série passionnante ,même si je ne retiendrai pas les nom, malgré tout il sont tous beaux sans aucune préférences

Toujours aussi instructif ! J'ignorais l'existence de ces Psodos vivant en haute altitude.

Sinon le verdelet et les cidaries sont très belles.

Gilles

Ces insectes sont considérés comme "ravageurs", se sont des sociétés qui les vendent pour les attirer et les piéger pour les agriculteurs. Il y a beaucoup de sites qui vendent ce genre de produits. Mais un des plus connu est au Pays Bas et c'est avec eux je crois que Daniel M. a testé tous leurs produits. Il faut prendre contact avant : https://www.pherobank.com/

En général une phéromones coûte autour de 5 euros et si tu la conserves au frigo l'été et au congélateur l'hiver (quand elle ne sert pas), tu peux les garder 2 ou 3 ans d'après Daniel.

Merci à vous

ok